A l’occasion des 3 ans du plan Logement d’Abord, Emmanuelle Wargon a annoncé un nouvel appel à manifestation d’intérêts et un renfort financier et humain, en particulier pour les pensions de famille, mesure réclamée depuis longtemps, notamment par l’Unafo. En revanche, l’Unafo regrette l’absence de prise en compte réelle du rôle des résidences sociales dans cette politique, malgré les résultats.
Emmanuelle Wargon a notamment annoncé hier la revalorisation du forfait journaliser des pensions de famille de 16 à 18 euros. Cette subvention de fonctionnement, qui n’avait pas été revalorisée depuis 2008, permet de financer l’accompagnement renforcé assuré par les hôtes de pensions de famille.
Cette annonce était réclamée par les acteurs, notamment l’Unafo, depuis de nombreuses années, dans la mesure où la non-revalorisation de cette subvention depuis 2008 correspondait à une perte de valeur de près de 15%, soit plus du tiers d’un ETP qui n’était plus financé, alors même que les précarités des personnes logées ont augmenté, rendant nécessaire un accompagnement renforcé.
L’Unafo sera attentive à ce que cette revalorisation se fasse sur des crédits nouveaux, comme cela a été annoncé hier, et non pas au détriment du programme de création de nouvelles pensions de famille. L’Unafo plaidera dans le cadre de l’examen de la loi de finances pour qu’une « clause de revoyure » soit instituée pour que les gestionnaires aient l’assurance que le montant de cette subvention soit rediscuté à échéances régulières.
L’Unafo soutient les autres mesures annoncées tels que le lancement d’un nouvel appel à manifestation d’intérêt, auquel elle est associée, et le renforcement des moyens humains pour les services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO), qui doit permettre de faciliter la fluidité des parcours résidentiels.
L’Unafo note également dans les déclarations d’Emmanuelle Wargon une allusion aux rôles des résidences sociales dans la politique du Logement d’Abord, mais regrette, à ce stade, qu’aucune conséquence n’en soit tirée.
Alors que la Ministre annonçait hier que 150 000 personnes étaient sorties de la rue depuis 2017 grâce à la politique du Logement d’Abord, l’Unafo rappelle que sur la même période ce sont près de 30 000 personnes supplémentaires sortants de la rue ou de l’hébergement d’urgence qui ont trouvé un logement dans une résidence sociale.
Les 100 millions d’euros du plan de relance ne suffiront pas pour financer un véritable plan de développement des résidences sociale et l’accélération du plan de traitement des foyers de travailleurs migrants. Une reconnaissance de l’utilité sociale des résidences sociales est nécessaire et doit permettre une mobilisation plus forte de les développer, en particulier dans un contexte de fragilité et de précarité accrues.
Après des mois d’attente, le volet 2 du plan Logement d’Abord vient d’être annoncé et reconnaît le rôle du logement d’insertion (pensions de famille, IML, mais aussi les résidences sociales et l’habitat jeunes…) comme levier central de cette politique. Si les moyens dégagés semblent finalement plus importants que ceux annoncés lors du CNR Logement, beaucoup […]
Les décrets d’application permettant la mise en œuvre effective de l’APL foyers dans les DROM sont parus au journal officiel du 4 avril, plus d’un an après le vote de la loi de finances pour 2022 qui en actait le principe. C’est le résultat d’une mobilisation de nombreux acteurs, et en premier lieu de l’Unafo, […]
3 fois par an, Action Habitat, le magazine de l’Unafo, développe dans ses colonnes les grands sujets qui font l’actualité du secteur du logement accompagné. Pour ce 65ème numéro, l’Unafo revient notamment sur le rôle majeur que jouent partout en France ses 172 adhérents dans l’accompagnement des personnes en mobilité notamment professionnelle.